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Devenir moi
4 avril 2009

Le complot des portes à battants

Je vous ai déjà raconté comment ma dosette de machine à café a, un jour, malenconteusement, sautée sur la chaussure du PDG de la grande entreprise. Vous pensiez que j'en avais finis avec les rencontres hasardeuses? C'était sans compter sur ma légendaire maladresse.

Une après- midi ordinnaire, Lilia tape sur son clavier, Lilia prends des appels, Lilia rédige des courriers, il y a de quoi en écrire une collection. Puis Lilia se propose d'aller déposer le courrier qui est à affranchir et d'aller chercher celui reçu. Chefchef apprécie. Je lui propose de lui chercher un cappuchino au caramel qu'elle affectionne tant, j'en profiterais pour me prendre ce super thé à la menthe. Elle accepte. Me voilà partie, les enveloppes sous le bras. Je dépose le courrier, prêt à partir, prend le courrier reçu, et fais une pause, à la salle de pause, notez la qualité rédactionnel aujourd'hui... Un café, un thé, ok on est repartie. J'évolue dans les couloirs, le courrier sous le bras, un goblet en carton dans chaque main. Big Boss insiste: il faut être polyvalente. Je mets donc en pratique. Je me débrouille plutôt bien, salue les gens que je croise, une âme charitable ouvre même la première porte que je croise. J'arrive au bout du couloir, j'avance en direction des portes  battantes quand soudain, sans que le bip du badge de l'autre côté est le temps de m'avertir, la porte s'ouvre avec fracas juste devant mon nez. Un cri strident, se fait entendre et un mouvement de recul salutaire m'évite d'avoir le nez en sang. Mais le cappuchino caramel et le thé à la menthe, eux ne reculent pas. Ils avancent même. Avec la force du mouvement, ou la puissance des ultra son émis par mon cri les deux boissons ont, comme qui dirait, sautées, hors de leur contenant, pour en trouver un autre, certes moins efficace mais beaucoup plus onereux, un costume d'homme de couleur bleu marinne. Juste celui du directeur commercial de la grande entreprise, juste le boss de Big Boss, soit mon N+3. Morte de honte, mortifiée, j'ai envi de disparraître. Fort heureusement pour moi il le prend plutôt bien. En fin aussi bien que quelqu'un dont l'employé à tenté de l'ébouillanter. Par accident, cela va sans dire, après tout c'est lui qui enfonce des portes ouvertes. Je m'excuse, au moins trois fois. Mais il ne semble pas plus embêter que cela, c'est tout juste si il ne m'annonce pas que de toute façon il devait l'emmener au pressing. En fait il s'inquiète pour moi. Il semble certain que je me suis pris la porte en pleine tête. Le cri sans doute. Je lui assure allé bien noté je ne dis pas que je n'ai rien, je dis que je vais bien, nuance... M'excuse encore une fois et regagne mon bureau. Il est déjà au bout du couloir. 

Après il a fallu expliquer à chefchef pourquoi elle n'avait droit qu'à la moitié d'un cappuccino. Et en l'occurence j'avais le choix entre lui avouer la vérité ou me faire passer pour une voleuse de café. J'ai choisi la première option.

Elle a bien rit. Finalement moi aussi.

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